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Zap 121

INTERNET, LA POLLUTION CACHÉE
FRQuoi de plus merveilleux qu’une naissance ? Rebecca fait la joie de ses parents, qui s’empressent d’envoyer leurs premières photographies sur les réseaux sociaux et le faire-part de naissance par courriel… Mais voilà, toutes ces données numériques ont un coût – exorbitant – en énergie et donc en matières premières. C’est la pollution cachée, celle du voyage entre le bouton « envoi » et la réception sur écran. Les routes de l’information « sentent l’humidité et la poussière », précise fort justement la voix off dans le reportage : les millions de kilomètres de fibre optique et de câbles qui font transiter les masses d’informations sont le plus souvent enfouis dans des dédales d’égouts, de canalisations et autres tubes sous-marins, pour aboutir dans d’immenses centres de traitement des données (ou datacenters) qui traitent, stockent ou réorientent nos données. Dans le monde, cent heures de vidéo sont déposées chaque minute, deux millions de recherches sont faites sur Google. Un mail avec une pièce jointe équivaut à 25 watts par heure selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Et en une heure, plus de dix milliards de courriels sont envoyés, soit l’équivalent de 4 000 tonnes de pétrole. Aujourd’hui, plus de CD, mais des listes de lecture, plus de lettres, mais des courriels, et de plus en plus de données stockées gratuitement dans le cloud. Un volume de données qui double tous les deux ans.