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En Inde, la guerre aux superbactéries est lancée | In India, the war against superbugs is declared
FREn Inde, pays où les conditions d'hygiène sont souvent mauvaises, les antibiotiques sont très fréquemment utilisés. Dans les pharmacies, on se les procure sans ordonnance. Que l’on se rende chez le docteur ou dans un hôpital, ils sont systématiquement prescrits. Dans les élevages, les volailles en sont gavées. Tous ces facteurs ont favorisé le développement de résistances aux antibiotiques. Désormais, de plus en plus d’infections que l’on savait soigner sont devenues difficiles à traiter. Lorsqu’en 2009, un patient suédois ayant voyagé en Inde s’est révélé porteur de la NDM-1 (New-Delhi métallo-beta-lactamase 1), une superbactérie particulièrement tenace, les spécialistes de santé du monde entier ont commencé à se préoccuper du problème. Un problème dont le gouvernement indien, des années durant, a refusé de considérer la gravité, préférant pratiquer la politique de l’autruche, notamment par peur de nuire au tourisme médical, activité florissante dans le pays. En attendant, la NDM-1 n’a cessé d’évoluer. L’hôpital d’Alighar, à trois heures de route de New Delhi, a ainsi été le théâtre d'un mal mystérieux pendant plusieurs années. De nombreux patients succombaient malgré les traitements qui leur étaient administrés. Des nouveau-nés décédaient en dépit des soins apportés, car ils étaient déjà résistants aux antibiotiques. C’est en analysant les eaux usagées de l’établissement de santé que le Dr Asadullah Khan a découvert la présence d’une nouvelle souche NDM, plus agressive que l’originale.